vendredi 22 juin 2012

SURFEURS - 2008/2009


Exposition du 4 au 26 juin 2009 aux Ecuries de Baroja, Anglet

Surfeurs 12, Hendaye
acrylique sur toile, 162 x 130 cm
 
Surfeurs 13, Saint-Jean-de-Luz
acrylique sur toile, 130 x 162 cm
Surfeurs 14, Hendaye 
acrylique sur toile, 130 x 162 cm
Surfeurs 15, Hendaye 
acrylique sur toile, 130 x 162 cm

Olivier Turpin a réalisé durant une résidence de trois mois à Abbadia (Hendaye) pendant l’hiver 2008-2009, la série des surfeurs qui a donné lieu à une exposition et un catalogue couleur Olivier Turpin dans la pose du surfeur, avec un texte de Gilles Touyard dont voici un extrait :

Le verlan, langue de la clandestinité, du masquage, repose sur une forme d’inversion. Turpin, dans son retournement syllabique crée le mot pintur, une peinture sans le souffle du e, une peinture restée en suspens, comme inachevée, une peinture sans repentir, une peinture qui se limiterait à son énoncé et claque comme un logo. L’envers de la peinture, serait donc un des Turpin, pris au piège de l’effet miroir de la gémellité.
Tu r’pin ?!! Eh oui il repeint. Cette mise en action, ou plutôt ce passage à l’acte, produit-il une peinture qui se pose en termes de peinture, comme forme de finitude ou se définirait comme un processus mis en marche et laissé à l’épreuve de ses relais, de ses regardeurs. Mais encore, ce passage à l’acte fait-il seulement image, produisant les indices signifiants de l’action, renonce-t-il à la saveur du consommé et la consistance de sa forme aboutie ?
Venir au monde à deux comme les jumeaux Turpin, c’est intégrer l’idée que l’autre, extérieur à soi, est, en quelque sorte, la projection et la mesure la plus tangible de son être, le je s’articule avec le nous et jouxte le il. Vivre, c’est donc être ensemble, cet être ensemble sera porté par les frères Turpin jusqu’à travailler et créer ensemble.
Curieusement cette série de peintures instaure une rupture car elle place Olivier Turpin dans un régime solitaire, une mise à distance du double, son absence, celle-ci pèse de tout son poids sur cette série, l’inscrivant dans une forme d’incomplétude(...).
Gilles Touyard, mars 2009.

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